Benutzer:Thomas Rautenstrauch/Werkstätte

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hier entsteht die französische Version des Artikels über <br>Ekkehart Rautenstrauch

Ekkehart Rautenstrauch

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[[Datei:Sydney portraet.jpg|mini|Ekkehart Rautenstrauch 2012 in Sydney]]
Ekkehart Rautenstrauch (*5 janvier 1941 à Zwickau ; + 3 janvier 2012 à Nantes est un artiste franco-allemand qui a vécu, de 1968 à sa mort, à Nantes (Loire-Atlantique).


Sommaire

  1. Vie privée
  2. Parcours artistique
  3. Espace Signe Son
  4. Expositions (sélection)
  5. Bibliographie
  6. Liens

((Bildunterschrift Foto 1)) Ekkehart Rautenstrauch à Sydney en 2002

Ekkehart Rautenstrauch voit le jour en janvier 1941, à Zwickau (Saxe). Il est le deuxième de trois garçons. Son père, fils unique d’un enseignant originaire de Borna, était gynécologue. De 1939 à 1948, ce dernier participa aux combats de la Deuxième Guerre mondiale avant d’être fait prisonnier. Possédant des prédispositions artistiques, il fut jusqu’à un âge avancé un excellent joueur de piano. Originaire d’une famille de la bourgeoisie aisée de Zwickau, la mère d’Ekkehart, Annemarie, née Burgkahrdt, était l’aînée de cinq enfants. Ses deux frères trouvèrent la mort durant la guerre. En 1945, face à l’avancée de l’armée russe, les trois sœurs prennent la décision de se réfugier à l’ouest de l’Allemagne. La famille vivra ensuite dans de petites communes souabes. Pour Ekkehart Rautenstrauch, la fréquentation de l’école maternelle, de l’école primaire, du collège et du lycée sans oublier plusieurs déménagements s’inscrivent dans le contexte de l’après-guerre. En 1948, le père revient de captivité et en 1954, la famille se fixe durablement à Albstadt-Ebingen. En dépit des privations, les souvenirs d’enfance, d’adolescence et de scolarité sont ceux d’une période d’insouciance. De cette époque, Rautenstrauch garde un cercle d’amis fidèles qui le soutiendront tout au long de sa vie.

Les dons artistiques d’"Ekke", ainsi que ses proches le surnomment, se manifestent très tôt, la musique et le piano l’emportant dans un premier temps. La peinture prendra peu à peu le relais pour devenir une véritable passion avec une première exposition à l’âge de 17 ans.

La jeunesse de Rautenstrauch se déroule dans le Bade-Wurtemberg. De 1948 à 1954, il vit avec sa famille à Sulz am Neckar puis, à partir de 1954, à Albstadt, dans le Jura souabe. Après avoir obtenu son baccalauréat, il étudie la peinture à la Kunstakademie (Ecole des beaux-arts) de Stuttgart. (1967-1969) C’est ensuite le départ pour Paris où il s’installe dans un petit atelier et fait la connaissance de celle qui deviendra sa femme, Ségolène, une photographe. En 1969, il part avec elle pour l’ouest de la France. C’est là, en Loire-Atlantique, non loin de Nantes, qu’il s’établit. De cette union, qui durera 20 ans (jusqu’en 1989), naissent trois enfants : Alban (1972), Sylvain (1973) et Blanche (1982). Les années qui suivent sont marquées par des difficultés de logement et des problèmes financiers. Les amis français d’Ekkehart et ses collègues sont à l’origine de nouvelles expositions grâce auxquelles le travail artistique revient peu à peu au premier plan. En 1992, deuxième union de très courte durée avec Yolanda B. De 2000 à sa mort, en 2012, il vit avec sa troisième épouse, Muriel L.

Ekkehart Rautenstrauch s’éteint le 3 janvier 2012 à Nantes.

Parcours artistique

En 1962, après l’obtention du baccalauréat au lycée d’Ebingen, Rautenstrauch entreprend des études à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste (Ecole des beaux-arts) de Stuttgart. Il a pour professeurs Heinrich Wildemann et Hannes Neuner. Mais ce sont surtout les artistes du Bauhaus Lázló Moholy-Nagy et Kurt Schwitters qui exercent l’influence la plus déterminante sur lui sans oublier celle de Willi Baumeister qui avait été, des années auparavant, l’une des figures majeures de l’Ecole des beaux-arts de Stuttgart.
Suivent, dans les années 1965-1966, plusieurs voyages d’étude en Tunisie et au Maroc en compagnie d’amis peintres, voyages à l’issue desquels Ekkehart Rautenstrauch décide de tenter sa chance à Paris en tant qu’artiste indépendant. Il y fera la connaissance de celle qui deviendra sa femme, Ségolène, de qui il apprendra les différents processus de développement de la photographie. Il commence alors à expérimenter avec la lumière et les réactions photochimiques, et délaisse bientôt les instruments traditionnels de la peinture que sont la toile et le pinceau. Des notations musicales sur papier-photo ainsi que des dessins-lumière avec signes graphiques voient alors le jour.
Dans les années 1969-1970, le couple quitte Paris pour Aigrefeuille-sur-Maine, près de Nantes (Loire-Atlantique). A partir de ce moment-là, Rautenstrauch travaille beaucoup en plein air, "recréant" la nature et immortalisant les résultats obtenus grâce à la photographie. Des actions avec des paysans du voisinage, l’utilisation du matériel agricole de ces derniers sont également immortalisées par le biais de la photographie tout comme les esquisses et dessins réalisés en atelier sur du papier-photo, du papier d’aluminium et des supports plastifiés. Des cordages ou encore des fils, rubans et morceaux de bois de couleur, intégrés à l’œuvre ou placés devant elle, contribuent à créer un effet d’espace. De nombreux motifs datant de cette époque seront repris en tant qu’éléments de collages ou serviront de modèles à des travaux ultérieurs.


A partir de 1972, Rautenstrauch est chargé de cours à l’Ecole des beaux-arts de Nantes. Quelques années plus tard, il redécouvre la stéréoscopie. Fasciné par cette technique tout sauf récente, il cherche à l’intégrer à ces travaux. L’effet d’espace créé par cette technique tridimensionnelle ainsi que par l’holographie l’obsède et demeurera essentiel pour lui. Il suffit de se reporter à des catalogues tels que Raumbilder (1985), Relief-Art (1994), Kl@nghaus (1990) ou encore ZeichenRaumKlang (2011) pour s’en convaincre. Pour nombre de ses travaux, il va jusqu’à élaborer des « observateurs stéréoscopiques », sculptures à taille humaine qui sont placées devant l’œuvre d’art. Grâce à des prismes de verre insérés à hauteur des yeux, l’objet d’art apparaît en trois dimensions, ce qui permet à l’observateur de vivre une sensation visuelle. A partir du milieu des années 1990, le numérique (traitement d’images, séquences vidéo) prend une place de plus en plus importante dans son travail.


Espace, son, couleur, tels sont les ressorts principaux de l’œuvre de Rautenstrauch. En 1982, il est nommé professeur à l’Ecole d’architecture de Nantes. S’ensuivent de nombreux voyages d’étude dans plusieurs hauts lieux de l’art en Europe. En 2007, l’artiste met un terme à sa carrière d’enseignant.


Espace Signe Son

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[[Datei:klang1.jpg|mini| Klangbild - figure sonore, 1994]]

L’aspiration artistique fondamentale de Rautenstrauch était de créer des espaces virtuels en combinant forme, couleur et son. Source d’inspiration, la musique a joué un rôle déterminant dans nombre de ses œuvres et de ses installations artistiques ainsi que l’attestent, en 1975, la grande installation Fotoband (bande visuelle de 76,80 m de longueur traduite en musique électroacoustique) ou, plus tard, le travail avec la vidéo et la musique qui a abouti au film d’animation Brachland, le Voyage d’hiver inspiré par la musique de Franz Schubert ou encore les Variations Goldberg d’après Jean-Sébastien Bach. L’œuvre de Rautenstrauch fait véritablement écho, par l’intermédiaire d’extraits de partitions, à celle de compositeurs comme Karlheinz Stockhausen. Ainsi certains de ses tableaux constituent-ils d’authentiques compositions sonores au sein d’une œuvre qu’ils enrichissent d’autant.



Expositions (sélection)

1972 Nantes, galerie Argos, Aide à la première exposition Interpénétrations

1973 Aix-la-Chapelle (Cologne), Neue Galerie, Etudes Teile zu einem Teil

1975 Rennes, maison de la Culture, Le Temps d’une journée

1976 Nantes, musée des Beaux-Arts, Fotoband (œuvre acquise par le musée)

1976 Decker, Rautenstrauch, Tripp : Württ. Kunstverein Stuttgart

1977 Les Sables-d’Olonne, musée des Beaux-Arts

1979 Nantes, galerie Convergence, Partition visuelle

1983 Nantes, Manufacture, Double Vision

1985 Nantes, Raumbilder, Memory 1-X

1985 Munich, Holographie Galerie, Anaglyphen, Integraphien, Stereoskopische Objekte

1988 Stadt Ostfildern, Für drei Augen

1989 Paris, galerie Convergence, Perspectives insolites

1990 Berlin, Birdo-Academie, Binoculare Installationen

1993 Rezé, Espace Diderot, Battement de cils

1993 Berlin, Künstler für Europa

2001 Nantes, maison de l’Avocat, Figures sonores pour une maison de bord de mer

2005 Nantes, Le Temple du Goût avec Jean-Luc Giraud, Les Jours et Les Jours

2006 La Chapelle-Basse-Mer, Mémorial pour le Carré des fusillés espagnols

2006 Orvault, L’Odyssée, Les Modulations de la lyre

2007 Nantes, BPA, Iris / Portland, 3D-Gallery Urbain Spaces

2007 Urbach, Museum am Widumhof, Brachland

2008 Nantes, galerie Confluence, Kunstfabrik

2008 Nantes, galerie Le Rayon vert avec Jean-Luc Giraud, Pixel/Pinsel

2011 Ebingen, Galerie Albstadt, ZeichenRaumKlang

2012 Nantes, Galerie Loire, ENSAN, Début d’inventaire

2012 Rezé, Café des Négociants, Archis et Cie

2015 Nantes, Notre-Dame des Lumières, Variations

2017 Zwickau, Galerie am Dom, Hommage à Ekkehart Rautenstrauch

2017 Nantes, maison de l’Avocat, Lumières !


Bibliographie

Ekkehart Rautenstrauch: Leben und Werk, catalogue en allemand et en français, contributions de M. Löffler, A. Kühne, C. Sorger, H. et T. Rautenstrauch, W. Schnerring, Dussa Kunstdruck, 2017, Steingaden, traduction française : M.-O. Buchschmid, ISBN 978-3-00.056547-2


Ekkehart Rautenstrauch: Goldberg Variationen von J.S. Bach, thème et 32 variations, contribution de T. Rautenstrauch, Selbstverlag, 2011, München


Ekkehart Rautenstrauch: ZeichenRaumKlang zwischen Klangbild und 3D, contributions de K. Müller et V. Mertens (catalogue de l’exposition du 6 nov. 2011 au 12 fév. 2012)


Ekkehart Rautenstrauch: L’Espace secret ou die Anschauung des Raums, 1976-1982, 11 stéréogrammes, tiré à 200 exemplaires


Ekkehart Rautenstrauch: Nature Structure Son, contributions de J. Sauvageot et C. Souviron, catalogue de l’exposition de Nantes, 1977, musée des Beaux-Arts


Ekkehart Rautenstrauch: Interpénétrations avec une contribution de C. Souviron à l’occasion de l’exposition à la galerie Argos, Nantes, 1972


Liens

Site internet consacré à Ekkehart Rautenstrauch : http://www.ekkehart-rautenstrauch.eu